Angkor : détails techniques de mise en oeuvre

Jérôme ROUER, novembre 1996

Fondations Soubassements Murs Escaliers Voûtes


Fondations

Les monuments sont construits sur un sol géologiquement stable. Donc, les fondations étaient réduites à leur plus simple expression : une ou deux assises de blocs de latérite.

Plate-forme de soubassement

Elément typique de l'architecture angkorienne le soubassement consiste en une vaste terrasse de blocs de latérite entourée de murs de soutènement en grès sur laquelle vont s'élever les constructions. Les murets de ces plateaux sont toujours soulignés par des lignes de mouluration horizontales.

Murs

Toujours à joints vifs, sans mortier. Pour la brique une colle végétale, de composition encore inconnue, était utilisée.
Les éléments, blocs de grès ou briques étaient rodés sur place (frottés et usés l'un contre l'autre afin d'obtenir un contact parfait)
Les murs , en général juxtaposition d'un parement en grès et d'un blocage en latérite, sont toujours plus épais que nécessaire. Des largeurs de plus de 1 mètre sont courantes.

Escaliers

Particulièrement éprouvants, les escaliers sont d'abord un artifice de perspective pour souligner et accroître la verticalité de l'architecture.
Les angles de montée peuvent atteindre 70 degrés.
Les dimensions respectives de la marche et de la contremarche sont inversées par rapport aux normes habituelles.
Bref ils n'étaient pas conçus pour transporter des gens.

Voûtes

Il n'y avait pas lieu d'abriter des assemblées de fidèles, donc nul besoin de grandes salles. La voûte à claveaux, seule technique permettant de grandes portées, utilisée alors en Occident,en Chine et même à Pagan n'est jamais utilisée. Ce sont toujours des voûtes à encorbellement coiffées au sommet par une lourde dalle à cheval sur les deux parois.