Contrairement aux Khmers, les Chinois ne se font pas incinérés, mais sont enterrés. Après le décès, les parents du défunt, s'adresse à un devin de leur religion (Tao ou Mileuk, pour la plupart) pour connaître l'endroit propice à la sépulture. Ils achètent ensuite la parcelle de terrain correspondante, ou si cela n'est pas possible, enterreront leur mort sur un terrain qui leur appartient ou dans la nature. Il est ainsi possible de découvrir des tombes chinoises, essaimées dans les campagnes, qui sont formées d'une motte de terre à la tête de laquelle est installée une stèle en pierre où sont inscrits des renseignements sur la personne enterrée.
Deux nouveau phénomènes sont observables quant aux
sépultures. Tout d'abord, on assiste à un regroupement
des tombes, et donc, à l'apparition de cimetières.
Ensuite, avec le nombre croissant de Chinois intégrés,
certains se font élever un stupa. Cependant, ce
n'est pas leurs cendres qui y sont déposées, mais
leur dépouille qui est enterrée au-dessous.
Ils procèdent également à un cortège funéraire beaucoup plus exubérant et pittoresque que celui des Khmers. La dépouille est placée dans un char paré de blanc où elle entourée de quatre personnes. Le char est précédé de cyclos sur lesquels sont érigée des bannières aux couleurs criardes, les connaissances du défunt marchant derrière. Les hommes se parent d'un bandeau noir qu'ils serrent autour de leur front. Le convoi est accompagné d'une musique assourdissante et rythmée où prédominent tambours et cymbales.
Jusqu'au moment de l'enterrement, on brûle des papiers symbolisant l'argent ou de faux billets, rite que l'on reproduit à chaque anniversaire du décès qui est l'occasion de faire des offrandes au défunt et de nettoyer sa tombe.