La restauration du Baphuon

Jérôme ROUER, mai 1997.


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En plus des dégradations " normales " dues à la nature, le Baphuon connut deux événements majeurs qui faillirent le détruire à tout jamais :
- L'amorce de la construction, avec ses propres pierres, d'un colossal Bouddha sur sa face ouest,
- Des effondrements multiples, dus aux infiltrations d'eau qui emportaient le sable de remplissage de la pyramide.

C'est Commailles qui le dégagea (1908-1914) alors que ce n'était plus qu'une simple colline recouverte de végétation.
Jusqu'en 1918 Marchal fit d'importants travaux de protection qui préserva l'essentiel mais furent insuffisants pour arrêter les effondrements : le nord-est du monument s'est effondré en 1943.
C'est à partir de 1950 que le temple a été démonté par Bernard-Philippe Groslier : les bas-reliefs ont été transportés à la Conservation, 60.000 pierres du gros-oeuvre ont été déposées et rangées tout autour du temple.
L'ensemble des plans et documents de cet immense travail n'ont pas survécu aux événements de 1975 : le champ de dépose était devenu un puzzle géant qui ne pouvait être reconstitué que par l'informatique.

Principal et bientôt unique chantier français, le Baphuon mobilise d'importants moyens. Sur le plan technique, il a été décidé de construire des voiles de bétons sur lesquels sont accrochées les pierres originelles dans la mesure où elles peuvent être retrouvées. Le Bouddha sera conservé.


Le temple en 1980