En plus des dégradations " normales " dues à
la nature, le Baphuon connut deux événements majeurs
qui faillirent le détruire à tout jamais :
- L'amorce de la construction, avec ses propres pierres, d'un
colossal Bouddha sur sa face ouest,
- Des effondrements multiples, dus aux infiltrations d'eau qui
emportaient le sable de remplissage de la pyramide.
C'est Commailles qui le dégagea (1908-1914) alors que ce
n'était plus qu'une simple colline recouverte de végétation.
Jusqu'en 1918 Marchal fit d'importants travaux de protection qui
préserva l'essentiel mais furent insuffisants pour arrêter
les effondrements : le nord-est du monument s'est effondré
en 1943.
C'est à partir de 1950 que le temple a été
démonté par Bernard-Philippe Groslier : les bas-reliefs ont été
transportés à la Conservation, 60.000 pierres du gros-oeuvre
ont été déposées et rangées
tout autour du temple.
L'ensemble des plans et documents de cet immense travail n'ont
pas survécu aux événements de 1975 : le champ
de dépose était devenu un puzzle géant qui
ne pouvait être reconstitué que par l'informatique.
Principal et bientôt unique chantier français, le Baphuon mobilise d'importants moyens. Sur le plan technique, il a été décidé de construire des voiles de bétons sur lesquels sont accrochées les pierres originelles dans la mesure où elles peuvent être retrouvées. Le Bouddha sera conservé.
Le temple en 1980