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Jérôme ROUER, nov 96, juin, sept 97
Posé au sommet (60 mètres) d'une des trois collines qui surgissent de la plaine - tout comme les temples contemporains du Phnom Krom (137 m) au bord du Grand Lac, et celui du Phnom Bok (235 mètres) au nord-est - il était le centre de la première ville d'Angkor dont l'enceinte, aujourd'hui en partie recouverte par la ville d'Angkor Thom, faisait quelques 12 km de pourtour. C'est le premier temple construit sur le site.
C'est un temple-montagne, réplique du Bakong, comportant
quelques 109 tours sur cinq terrasses carrées et régulièrement
décroissantes. La première fait 76 mètres
de coté, la dernière 47.
Cas unique : cette pyramide a été taillée
dans la roche de la colline. Le sommet atteint les 13 mètres,
mais les cinq tours sommitales ont disparu : les moines les avaient
remplacé par l'ébauche d'un bouddha en pierre de
récupération... Sa silhouette reste donc tronquée.
De nombreux indices suggèrent que ce temple a été
bâti sur les fondations d'un édifice beaucoup plus
ancien.
Le Phnom Bakheng se fonde sur une subtile symbolique des nombres : 108 tours sont disposées autour de la 109 éme. L'observateur placé dans l'axe de chaque face ne peut en apercevoir que 33 à la fois. Tous ces chiffres ont un sens cosmique et religieux qui fait du Bakheng un véritable calendrier de pierre, une oeuvre à déchiffrer et à lire.
Les agences de voyage le font visiter au coucher du soleil... Si vous voulez avoir la paix, escaladez au petit matin ; c'est encore plus beau et vous serez seul !
Prononcer "Mébaune".
Bâti sur une île au milieu du baray oriental, aujourd'hui asséché.
La plupart
des barays possédaient un temple sur un ilôt
central (Neak Pean, Mébon occidental).
Le Pré Rup ("Tourner le corps") est donné par la tradition cambodgienne comme
un temple funéraire. Une grande cuve appareillée, au pied de l'escalier est,
passe pour avoir servi aux crémations, dont celle de
l'homme aux concombres.
Il semble cependant que ce fut le centre d'une ville
importante après l'abandon de Ko Ker
qui fut, à l'occasion d'une révolution de palais, capitale provisoire.
Presque entièrement en latérite et briques, ce temple fut très difficile à dégager...
Pyramide à trois gradins, de plus de douze mètres de haut, 50 de côté à la base et 35 pour
la dernière terrasse. Très belle vue.
Autrefois les murs étaient revêtus d'un mortier sculpté à base de chaux.
Deux enceintes encerclent la pyramide. Dans la seconde se trouve deux
groupes de trois tours en briques, postèrieurs à la pyramide. Les briques sont posées sans mortier, collées
par un liant végétal.
Une équipe italienne travaille sur le temple.
Le roi Jayavarman V n'était qu'un
enfant et tout laisse supposer que le pouvoir véritable
était détenu par et pour les brahmanes lorsque fut construite
cette petite merveille de grès rose unique en son genre.
La stèle de Sek Ta Tuy dit que son batisseur était
le "professeur de civaisme et guru du roi", donc un seigneur,
brahmane de son état.
Situé à quelques 30 km au nord-est du
site principal, ce "joyau de l'art khmer" ne fut découvert
qu'en 1914 et ouvert au public en 1934.
Il reste entouré de quelques grands arbres (1997) et a particulièrement souffert
du vandalisme : toutes les statues, même les répliques installées dans les
années 1960, ont disparu, des pans entiers de frises ont été arrachés.
C'est un temple nain (les portes ne dépassent pas 1,30
m de hauteur) et un chef d'oeuvre de trompe l'oeil construit en
grès rose..
Profusion et perfection de la sculpture qui tient de l'orfèvrerie (diaporama)
"La citadelle des femmes" dégage un charme pur, auquel André Malraux a succombé en se permettant d'emporter quelques pierres.
Petit temple-montagne, à l'intérieur de l'enceinte du Palais-Royal,
dont il ne reste que trois niveaux. Très bel exemple d'architecture trompe-l'oeil.
Pour monter, prendre l'escalier arrière.
Autrefois s'élevait sur le dernier niveau un petit bâtiment cruciforme dans lequel, dit la légende, le roi s'unissait toutes les nuits avec un naga qui prenait pour l'occasion l'aspect d'une jolie femme.
Le récit de Tcheou Ta Kuan dit :
Pour ce qui est de la Tour d'or à l'intérieur du
palais (le Phiménéakas), le souverain va coucher la nuit à son sommet. Tous
les indigènes prétendent que dans la tour il y a
un génie qui est un serpent à neuf têtes,
maître du sol de tout le royaume. Ce génie apparaît
toutes les nuits sous la forme d'une femme. C'est avec lui que
le souverain couche d'abord et s'unit. Même les épouses
du roi n'oseraient entrer . Le roi sort à la deuxième
veille et peut alors dormir avec ses épouses et ses concubines.
Si une nuit le génie n'apparaît pas, c'est que le
moment de la mort du roi barbare est venu; si le roi barbare manque
une seule nuit à venir, il arrive sûrement un malheur.
Prononcer "Bapuonne".
Tcheou Ta Kuan le décrivit comme
"La tour de cuivre encore plus haute que la tour d'or" (le Bayon)...
"dont la vue est réellement impressionante."
C'était vraisemblablement le temple
central du second Angkor, capitale intermédiaire entre celles du Phnom Bakeng
et du Bayon et dont la ville coïncidait à peu près avec le tracé d'Angkor Thom dont
nombre de canaux date de cette époque.
L'immense baraï occidental et son temple-île du Mébon fut construit par le même roi.
Imposant temple montagne à cinq gradins mesurant 120 x100 m à
la base. Il culminait à 50m de hauteur.
Avant son dégagement
ce temple, un peu à l'étroit dans ce qui est devenu
l'enceinte d'Angkor Thom, n'était plus qu'une simple colline.
Il ne reste rien du sanctuaire du sommet qui devait être en matériaux légers
et entièrement doré.
Très ruiné, ce monument, "ornement des trois mondes" reste un des plus grands
(en taille) du monde. Il y avait de nombreux bas-reliefs de toute beauté qui
ont été démontés. Les galeries pourtournantes et autres édicules qui devaient
garnir les terrasses ont disparu.
Ce temple est en cours de restauration sous la responsabilité de M. Jacques Dumarçay.
(Lire histoire de la restauration du Baphuon (photos))