Fils de Georges Groslier, Bernard Philippe GROSLIER a consacré l'essentiel de sa vie à Angkor, comme archéologue, restaurateur et comme chercheur.
Premier non-architecte à être nommé (en 1959), il fut le Conservateur de
ce qui était le plus grand chantier archéologique
du monde.
Il quitta le Cambodge en 1972 alors que depuis deux ans
il s'efforçait d'expédier les plus belles pièces
de la Conservation à Phnom Penh.
Il eut deux architectes pour l'aider dans son
oeuvre : Guy Nafylan et Jacques Dumarçay. Ce dernier est actuellement en charge du chantier du
Baphuon .
Grand spécialiste d'Angkor Thom il a aussi fait des missions archéologiques dans l'ensemble du Cambodge et le monde entier. (il contribua notamment à la restauration de Borobodur et de Pagan).
Pour le chantier du Baphuon, dont il démonta et rangea au sol 60 000 blocs de pierre, il eut jusqu'à 900 ouvriers et 38 dessinateurs.
Il se replia sur Phnom Penh en 1972, fut attaqué et poignardé
gravement en 1973, et quitta définitivement Phnom Penh
en 1974.
De retour en France il se préoccupa de moderniser l'Archéologie
Française, dans ses structures et dans ses moyens, et fit de
nombreuses conférences à travers le monde.
Il ne dédaigna pas écrire des articles de vulgarisation et fut l'inventeur des concepts de " Cité hydraulique " et " d'empire agricole ".
Ouvrages principaux :
Angkor, Hommes et Pierres (1968)
Angkor et le Cambodge au XVI° d'après les sources
portugaises et espagnoles.
(Il fut le découvreur de Diégo de Couto)
Inscriptions du Bayon
Agriculture et religion dans l'empire angkorien
Indochine, carrefour des arts.