(Les Samrès sont l'ethnie d'origine de la région nord du Grand Lac. Vers 1350, un des leurs, le futur "Concombre Sucré", aurait pris le pouvoir, transporté sa capitale auprès de ce temple qui avait le mérite d'être bien protégé et réussi à fonder une nouvelle dynastie)
Temple " plat " sur plan carré, au caractère
fortement brahmanique (il fut dédié à Vishnou), probablement postérieur à
Angkor Vat (milieu du XII°).
Ce n'était plus qu'un tas de pierres quant il fut redécouvert
en 1930. En 1936, Maurice Glaize procéda à une anastylose
complète qui fut achevée en 1944.
Il se pourrait que ce fut une île-sanctuaire et que la cour intérieure fut
remplie d'eau : tous les bâtiments sont construits sur de hautes plate-formes moulurées,
la terrasse pourtournante est ornée de rambardes à naga.
Bien que fortement remanié au cours des temps (il dut être
beaucoup plus grand que ce qu'il est aujourd'hui, les enceintes fortifiées sont tardives), le Bantea
Samré est un pur spécimen de l'art classique de
la meilleure époque. Son ornementation, notamment les sculptures
des frontons, est exceptionnelle tant par la richesse des sujets
que par leur traitement.
A noter l'absence de toute apsara ou devata : il est probable que ce temple,
comme bien d'autres, ne fut pas complètement achevé..
C'est l'un des rares temples réellement fortifié (l'enceinte extérieure fait plus de 6 mètres de haut, les enceintes intérieures gardent un caractère défensif).
A l'est, séparant deux grands bassins, existait une chaussée
de 200 mètres bordées de nagas-balustrades comme
à Angkor Vat . Elle aboutissait à une vaste esplanade,
support de constructions légères et donnant accès
au temple.
Du côté ouest une avenue de 350 mètres conduisait à la digue est du baray.