Jérôme ROUER, janv 97
Dès le IV° siècle des stèles écrites en sanscrit témoignent de la présence sur la côte d'Annam d'un royaume indianisé, le Champa ou royaume des Cham, riche de son commerce maritime avec la Chine et Java.
Les Cham, divisés en nombreux royaumes, eurent leurs années
de gloire sous le règne d'Indravarman I, bouddhiste qui
régna entre 875 et 898.
On suppose de très nombreuses constructions, richement
décorées, dont il ne reste que peu de choses. En
effet, les Cham utilisaient surtout la brique, matériau
bien plus fragile que la latérite ou le grès des
Khmers, et ils eurent à connaître des affrontements
destructeurs avec les Vietnamiens. Il ne reste pas grand chose
de leur civilisation qui, pourtant, mis plusieurs fois la civilisation
khmère en péril...
A partir de l'an 1000 les Cham, sous la pression vietnamienne,
se retirent vers le sud.
En 1177, ils prennent Angkor
qu'ils occuperont quatre ans. Il faudra vingt ans au roi khmer
Jayavarman VII pour
les vaincre définitivement et transformer leur royaume en simple
province khmère.
En 1471 leur capitale, Vijaya, sera prise définitivement par les Vietnamiens (Dai-Cô-Viet). Commencera alors une rapide agonie... Le Vietnam plaça le royaume sous son protectorat en maintenant des princes cham au pouvoir jusqu'en 1822, date de la mort définitive de ce royaume.
Les principaux sites cham sont :
Mison | fin du VII°, VIII° siècle : art indien, lourd de décorations, qui se transforma vers le X° siècle en apothéose classique. |
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Hoa Laï | trois tours sanctuaires du début du IX° siècle |
Dong Duong | attribué à Indravarman I, seul monument connu de taille angkorienne (un kilomètre et demi de long) |
Binh Dinh | (XI-XIII°) : tours sanctuaires, |