Le royaume de Champa

Une civilisation morte en 1822.







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L'ethnie cham au Cambodge

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Civa de Binh-dinh.

Jérôme ROUER, janv 97


Dès le IV° siècle des stèles écrites en sanscrit témoignent de la présence sur la côte d'Annam d'un royaume indianisé, le Champa ou royaume des Cham, riche de son commerce maritime avec la Chine et Java.

Les Cham, divisés en nombreux royaumes, eurent leurs années de gloire sous le règne d'Indravarman I, bouddhiste qui régna entre 875 et 898.
On suppose de très nombreuses constructions, richement décorées, dont il ne reste que peu de choses. En effet, les Cham utilisaient surtout la brique, matériau bien plus fragile que la latérite ou le grès des Khmers, et ils eurent à connaître des affrontements destructeurs avec les Vietnamiens. Il ne reste pas grand chose de leur civilisation qui, pourtant, mis plusieurs fois la civilisation khmère en péril...


A partir de l'an 1000 les Cham, sous la pression vietnamienne, se retirent vers le sud.
En 1177, ils prennent Angkor qu'ils occuperont quatre ans. Il faudra vingt ans au roi khmer Jayavarman VII pour les vaincre définitivement et transformer leur royaume en simple province khmère.

En 1471 leur capitale, Vijaya, sera prise définitivement par les Vietnamiens (Dai-Cô-Viet). Commencera alors une rapide agonie... Le Vietnam plaça le royaume sous son protectorat en maintenant des princes cham au pouvoir jusqu'en 1822, date de la mort définitive de ce royaume.


Les principaux sites cham sont :

Mison fin du VII°, VIII° siècle : art indien, lourd de décorations, qui se transforma vers le X° siècle en apothéose classique.
Hoa Laï trois tours sanctuaires du début du IX° siècle
Dong Duong attribué à Indravarman I, seul monument connu de taille angkorienne (un kilomètre et demi de long)
Binh Dinh (XI-XIII°) : tours sanctuaires,