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Chronologie royale |
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Les événements à partir de 1848 (en français et en khmer) |
En 1811, Ang Chan sollicita l'appui de ce dernier contre le Siam
qui soutenait un de ses frères.
Le Cambodge continuant à être rongé au nord
par le Siam et au sud par le Viêt-nam, Ang Duong décida
en 1854 d'envoyer à Singapour un émissaire auprès
du Consul de France pour solliciter l'aide de son pays.
La mission envoyée de France en 1855 échoua par
suite de la maladresse de son chef, le consul de Montigny, et
l'année suivante, Ang Duong sentant ses forces décliner
demanda à la Cour de Bangkok de lui renvoyer son fils aîné,
qui lui succéda en 1859/1860 sous le nom de Norodom.
Dés le mois de mars 1861 l'amiral Charner, commandant du
corps français d'occupation à Saigon, envoya au
nouveau roi un message d'amitié. L'année suivante,
à son retour de Bangkok où il s'était réfugié
et avait demandé du secours contre la rébellion
de son frère Si Votha, Norodom reçut en septembre
la visite de l'amiral Bonard, chargé de
contrecarrer les prétentions siamoises sur le Cambodge,
en faisant valoir les anciens droits de suzeraineté du
Viêt-nam sur ce pays. Les négociations du capitaine
de vaisseau Doudart de Lagrée permirent à l'amiral
La Grandière, gouverneur de la Cochinchine, de signer à
Udong en juillet 1863 un traité établissant le protectorat
de la France sur le Cambodge.
Mais, avant que la ratification n'en fût arrivée
de France, le roi Norodom, sous la pression des délégués
siamois, signait avec ceux-ci un autre document par lequel il
acceptait la suzeraineté du Siam. Par sa présence
d'esprit, Doudart de Lagrée put éviter que Norodom
allât se faire couronner à Bangkok où étaient
détenus les insignes royaux. Dès que la ratification
du protectorat fut arrivée de France, le couronnement de
Norodom eut lieu à Udong le 3 juin 1864 : le roi reçut
des mains du représentant de la France la couronne apportée
de Bangkok. Mais peu après, un traité franco-siamois
ratifié en 1867 par Napoléon III abandonnait au
Siam les provinces de Battambang, Siem Reap et Sisophon, que le
Cambodge ne devait recouvrer qu'en 1907, sous le règne
du roi Sisovath.
Ang Chan (1791-1806-1835)
Ang Eng mourut en 1796/1797 et eut pour successeur son fils Ang Chan
qui fut couronné à Bangkok en 1806.
De retour au
Cambodge, il envoya aussitôt au Viêt-nam le tribut
de vassalité dont l'origine remontait au règne d'Ang
Non (roi obscur, inféodé à la cour de Bangkok, qui précéda Ang Eng).
Ainsi, au début du XIX° siècle, le descendant
des monarques angkoriens recevait sa couronne du roi de Siam et
payait un tribut à l'empereur du Viêt-nam.
Il dut se réfugier
à Saigon en 1812, mais fut finalement rétabli sur
son trône en 1813 par l'empereur Gia-long. Les Siamois,
en compensation, occupèrent les provinces septentrionales
du Cambodge. En I832, Ang Chan dut de nouveau se réfugier
en Cochinchine pour fuir l'invasion du Cambodge par une armée
siamoise sous le commandement du Général P'raya
Bodin, le même qui avait ravagé Vieng Chan quatre
ans plus tôt. Les Siamois s'avancèrent jusqu'à
Chaudoc et Vinh-long, mais durent reculer devant les forces du
Viêt-nam.
Ang Chan rentra en I833 à Udong où fut laissé
en observation le général cochinchinois Truög
Minh Giang.
Ang Mei
A la mort du roi en décembre 1834, Trùöng Minh
Giang réussit à faire écarter deux de ses
frères inféodés au Siam et à porter
au pouvoir une des filles du feu roi, la princesse Ang Mei, qui
régna nominalement de 1835 à 1841 sous la tutelle
du Viêt-nam.
Ang Duong (1796-1847-1860)
Lorsqu'elle eut été finalement
exilée à Hué en 1841, les ministres cambodgiens,
pour se débarrasser de l'emprise du Viêt-nam, obtinrent
de la Cour de Bangkok que fût envoyé à Udong
le prince Ang Duong, frère cadet d'Ang Chan.
L'armée
siamoise, commandée de nouveau par le général
P'raya Bodin qui ramenait Ang Duong au Cambodge, fut d'abord battue
par les Vietnamiens en 1842, mais elle eut finalement le dessus
et en décembre 1845 un traité (ratifié en
I846) fut conclu entre les trois parties intéressées
: Ang Duong accédait au pouvoir et Ang Mei était
remise en liberté. Ang Duong fut couronné à
la fin de 1847 par les représentants des Cours de Bangkok
et de Hué, et en I848 P'raya Bodin retourna au Siam.
Norodom (1834-1864-1904)
En complément lire "le protectorat sous Norodom".