178 pages abondamment illustrées et documentées. Un grand guide culturel.
lire aussi la relation rapportée dans Angkor, chronique d'une renaissance,
Rappelons les faits. Un jeune écrivain d'avant-garde, plein d'amis et
de talent, amateur d'art dont il commerce un peu,
lit l'article de Parmentier. André Malraux, c'est de lui qu'il s'agit,
vérifie que les ruines de Banteay Srei ne sont pas légalement protégées.
Il décide de se rendre au Cambodge et obtient une mission officielle - dont
les frais sont à sa charge- pour l'exploration archéologique de la voie
qui joint le Siam à Angkor. En octobre 1923, il s'embarque à Marseille
avec sa jeune femme sur l'Angkor.
ils visitent Angkor avec un ami, puis tous trois se rendent en charrette
à Banteay Srei. Ils y enlèvent des blocs portant une de
ces images féminines qui donnent leur nom au temple.
A leur retour à Phnom Penh, ils sont arrêtés, inculpés pour
trafic d'antiquités, mais non incarcérés. Les pièces sont saisies.
Le procès a lieu six mois plus tard; les deux hommes sont condamnés.
Clara Malraux rentre en France et alerte les amis littéraires de son mari;
la peine lourde est réduite en appel mais la restitution des sculptures
à l'Etat est maintenue. Malraux passe quelques semaines en France puis
revient en Indochine et se lance dans le combat politique contre
l'exploitation coloniale qu'il a découverte. En 1930 il publie
La Voie Royale, version romancée de son expédition
que plus tard Clara Malraux raconte dans ses mémoires.