Monographie de Georges GROSLIER

dit "l'authentique"

1887 - 1945

Oeuvre littéraire


George Groslier a accumulé les titres et les fonctions au cours d'une carirère vouée toute entière au Cambodge. Il fut à la fois protecteur des arts, homme de science, écivain, ethnologue et romancier, photographe et dessinateur...

Né, au Cambodge, le 4 février 1887, fils d'un administrateur des Services civils de l'Indochine, il fit ses études en France et étudia la peinture à l'école des beaux-arts de Paris. Déçu par un second grand Prix de Rome, il préféra rejoindre sa famille et découvrit Angkor. Revenu en France, il multiplia les conférences et les ouvrages pour faire découvrir l'art khmer. Ce qui lui valut une mission du Ministère de l'Instruction publique et de la société Asiatique au Cambodge en 1913 et 1914. Mobilisé alors, il fut appelé en 1917 par le gouverneur général Albert Sarraut, qui désirait réveiller au sein des peuples indochinois les traditions artistiques du passé.

Il fut le créateur, l'organisateur et le premier conservateur du Musée Albert Sarraut, à Phnom Penh (aujourd'hui Musée national), modèle d'architecture khmère traditionnelle, inauguré en 1942. Il en fit le sanctuaire de l'art cambodgien.

Auparavant il avait participé à la renaissance de l'artisanat local. La Manufacture royale du Palais, créée en 1907 par le roi Sisowath pour regrouper des orfèvres à son service, avait en avril 1912, ouvert une section professionnelle, l'école des Arts décoratifs, comprenant des ateliers de dessin, de sculpture du bois et de l'ivoire, de travail du cuivre, de bijouterie, d'orfèvrerie, de tissage et de broderie. Cette école végétait. En décembre 1917, Georges Groslier la transforma en Ecole des Arts cambodgiens, où en deux ans les derniers vieux maîtres formèrent une centaine d'élèves, mêlant la tradition et le goût moderne. Les élèves diplômés créèrent une coopérative qui vendait la production et fut vite célèbre.

Geoges Groslier , reconnu comme le rénovateur des arts cambodgiens, organisa les pavillons du Cambodge à l'Exposition des arts décoratifs (1925) et à l'Exposition coloniale (1931) à Paris. Il participa à l'établissement des Ecoles d'art de Bien-hoa et de Hanoi ainsi qu'à celui l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Hanoi. Lyautey l'appela même au Maroc. Directeur des Arts cambodgiens, puis Inspecteur général des Arts en Indochine, il publia de nombreux ouvrages sur l'archéologie, l'art et l'esthétique du pays khmer.

A partir de 1926, il ajouta à ses activités une oeuvre littéraire, romans et récits, dont le but était de montrer les réactions de l'Européen face à l'Asie et à ses mystères.

Retraité en 1942, ne pouvant quitter le Cambodge, il participa à la résistance anti-japonaise (en tant qu'opérateur radio) et, emprisonné, mourut sous la torture à 58 ans, le 18 juin 1945.

OEUVRE LITTERAIRE : " La route du plus fort ", " Eaux et lumières ", " Danseuses cambodgiennes anciennes et modernes " (109 dessins de l'auteur), " Arts et archéologie khmers " (2 volumes), " sculpture khmère ancienne ", " Le singe qui montre la lanterne magique ", " Le retour à l'argile ", " Monsieur de la garde,Roi ""Recherches sur les Cambodgiens", "Journal de route sur le Mékong".