Qualité | mot khmer | autres appellations (Pâli) |
novice | nén | Samané |
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moine | peuk | Pikô ou bikuh |
Samané et Bîkhu thommayut en tenue ghlum.
Les bonzes demeurent dans des vat.
Ils portent une robe jaune, ont la tête, menton et sourcils rasés,
En effet, Bouddha, après avoir quitté le palais paternel, se coupa les cheveux
et échangea ses vêtements princiers contre ceux d'un chasseur.
Or, le chasseur était un pauvre homme habillé de haillons couverts de la poussière
ocre jaune des champs.
Aussi, depuis ce jour, en souvenir du premier vêtement religieux du Bouddha,
la tradition exige que tous les bonzes portent ce costume.
Pour la couleur, les textes ne sont pas d'accord.
En Asie Centrale et au Tibet les bonzes portent des vêtements brun-rouges...
vivent d'aumones et n'ont plus le droit de manger après l'heure de midi.
Ils enseignent aux enfants la langue khmère et sont respectés et vénérés par la
population.
Cependant, uniquement et égoïstement occupés de leur salut ils ne se considèrent nullement
comme ayant charge d'âmes.
Le Cambodgien qui se fait bonze peut prendre et quitter la robe
à son gré. La coutume veut que les jeunes gens de
bonne famille, les hommes mariés, fassent quelques retraites
de un à plusieurs mois afin d'amasser des mérites
et d'accroître ainsi leur Karma.
La personne des moines est quasi sacrée, "inviolable". Le moine ne dépend d'aucune autre autorité que celle de son supérieur et ne peut recevoir des ordres que de lui. Ce n'est pas un citoyen ordinaire : il est exempt d'impôt, de service militaire, ne peut témoigner en justice, n'a pas le droit de faire de la politique.
Pour être bonze, il faut :
L'ordination se fait après une longue période de noviciat faite auprès d'un maître spirituel ayant au moins dix années de religion. A l'occasion de cette grande cérémonie le novice prononce ses voeux qui ne sont rien d'autres que les dix Commandements du Bouddhisme (dont seuls les cinq premiers doivent être observés par les laïcs)
En outre le bonze ou Pikoh ou Bikhu fait voeu de chasteté et de pauvreté : chaque jour il va quêter leur nourriture et sa vie entière est faite de prières, de bonnes oeuvres, d'études, d'ascétisme au sein de son monastère.
Ces voeux ne sont pas perpétuels et le moine peut se défroquer avec la plus grande facilité.
Ces moines qui constituent l'Eglise du Cambodge relévent de la doctrine du Petit Véhicule et se partagent en deux ordres dont les chefs sont placés sous l'autorité unique et exclusive du roi (Le roi ne peut interpréter ou dire la doctrine, il est simplement chef du clergé) :
Hors la façon de respecter les règles monastiques
et la manière de prononcer les textes sacrés, peu
de choses différencient les deux ordres.
Tous deux sont fortement hiérarchisés, le Royaume
est divisé en diocéses dont les chefs sont nommés
par le Ministre du Culte.
Le moine khmer, contrairement à celui du Siam, ne répugne pas au travail manuel... Et en plus, il sert de professeur.