Le théâtre traditionnel khmer

Toujours en péril, le théâtre traditionnel khmer va mieux : il est réapparu sur les planches en septembre 1993 après presque vingt ans d'absence.
Malheureusement le grand Théâtre National dit "front du Bassac" a brûlé pendant les travaux de rénovation en 1994.

Essentiellement inspiré des anciennes épopées de l'Inde (le Ramayana), le théâtre khmer s'est développé en liaison étroite avec la danse et la pantomime. Puis est venu s'ajouter un théâtre populaire avec un répertoire de scènes quotidiennes et des éléments de la culture occidentale.

Tout le théâtre khmer repose sur une lente acquisition de gestes. C'est un théâtre symbolique où le geste exprime toujours un sentiment.

• L'ancien théâtre parlé ou " lokhon "

  Quatres types de théâtre :

  • le bassac : style simple et populaire provenant du delta du Mékong dans les années 30.
    Haut en couleurs, tantôt parlé, tantôt chanté, aux gestes vifs et souvent comiques, le Bassac puise son inspiration aussi bien dans le répertoire traditionnel que dans l'actualité, mêlant des héros légendaires à des personnages quotidiens.
  • le yiké pièce en vers chantée et dansée, forme d'opéra dramatique dont la principale histoire, Tum et Teav, ressemble à Roméo et Juliette.
  • le ayal
  • Le Lokhon khol

• Les théatre d'ombres :

  " Sbek Thom " ou "Nang Sbek",
  et
  "Sbek tautch" ou "Ayang".

  Les acteurs, qui sont plutôt des marionnettistes, utilisent des panneaux de cuir ouvragés dont en 1993, il ne restait que quelques exemplaires en piteux état... A ce jour une petite centaine de ces oeuvres d'art ont été reconstituées.
  Les voix stridentes et répétitives des récitants entraînent le ballet des danseurs et des monstres de cuir dans le fracas d'anciennes et sauvages batailles.